La gestion forestière vise à garantir un équilibre entre les différents services que nous rend la forêt.

La forêt est victime du changement climatique :
Les arbres en croissance absorbent du carbone. Il est alors stocké dans les feuilles, les branches et le tronc ainsi que dans la matière organique présente dans le sol. La forêt stocke le carbone et limite le changement climatique.
La forêt joue un rôle crucial dans la régulation du climat, la préservation de la biodiversité et la fourniture d’une ressource bois renouvelable qui stocke du carbone. Cependant, le changement climatique modifie progressivement l’équilibre fragile de ses écosystèmes.
Pour les forestiers, l’enjeu est de préserver la vitalité des peuplements tout en favorisant leur adaptation à ces nouvelles conditions climatiques.
• S’appuyer sur la régénération naturelle : elle permet de sélectionner les arbres les mieux adaptés aux nouvelles conditions du climat, sous réserve d’un équilibre entre la forêt et le gibier.
• Favoriser l’hybridation naturelle ou assistée : les arbres ont une capacité naturelle à s’hybrider, ce qui enrichit leur patrimoine génétique. Il est possible d’assister cette hybridation en utilisant des provenances plus méridionales lors de plantations ciblées.
• Tester de nouvelles essences : dans un contexte d’incertitude, il est important d’explorer différentes pistes. Des essais sont menés avec prudence pour introduire des essences issues de régions plus chaudes et plus sèches.
• Préserver les sols forestiers : le sol est un milieu vivant, indispensable à la santé et à la résilience de la forêt.
• Renforcer la stabilité des peuplements : la réalisation d’éclaircies précoces et dynamiques permet aux jeunes arbres de développer des racines profondes et des houppiers larges, les rendant plus résistants aux aléas climatiques.
• Améliorer le bilan hydrique : En limitant la densité des peuplements et en favorisant une structure avec plusieurs étages de végétation, la forêt conserve un microclimat favorable à la croissance des arbres.
• Renforcer la biodiversité : en favorisant la diversité des espèces végétales et animales, on renforce la capacité d’adaptation de l’écosystème forestier dans son ensemble.
Une forêt mosaïque, c’est une forêt aussi diversifiée que possible en espèces, structure et habitats naturels.
C’est une condition indispensable pour qu’elle continue de répondre aux besoins de la société, notamment en matière de bois, de façon durable et respectueuse de l’environnement.
Dans la forêt du Grand Bois, pour la période 2037-2055 cela se traduit par :
Encadrée par le Code forestier, cette gestion repose sur des objectifs patrimoniaux définis dans l’intérêt général.
Avec les effets du changement climatique, les forestiers ont développé un modèle de « forêt mosaïque » permettant de rendre la forêt plus résiliente.
- Interruption des travaux durant les périodes de nidification d’oiseaux
- Conservation d’arbres morts et d’arbres à cavité, appelés « arbres bio »
- Préservation des sols forestiers et des cours d’eau
- Maintien de l’équilibre forêt-gibier
- 0% d’utilisation de produit phytopharmaceutique en forêts publiques
- Lutte contre les espèces exotiques envahissantes
La gestion de la forêt en “forêt mosaïque” favorise à la fois la résilience de la forêt face au changement climatique et la préservation de la biodiversité.
En forêt publique, le forestier favorise la mise en place d’une trame de vieux bois, conçue comme la création de relais favorables à la biodiversité forestière et à sa dispersion. Elle est constituée :
- D’ilots de sénescence dans lesquels aucune coupe n’est réalisée :
En forêt du Grand Bois, 7ha sont conservés en îlots de sénescence. Ce sont de petits peuplements conservés jusqu’à leur terme physique, c’est-à-dire jusqu’à l’effondrement des arbres. - D’un réseau d’arbres identifiés à vocation écologique (vieux arbres, arbres à cavités,…) qui sont conservés. En forêt du Grand Bois, sur la période 2025 – 2037, environ 3 arbres bio à l’hectare seront identifiés lors du marquage des coupes. Ce sont des arbres vivants avec des cavités où les oiseaux et chauves-souris pourront nicher, ou encore des arbres morts prisés des insectes et champignons.
En forêt, ces arbres sont marqués à la peinture d’un triangle jaune-orangé pointe en bas.
Il existe 2 mares en forêt du Grand Bois. Elles constituent des sites de reproduction de plusieurs espèces, notamment du triton alpestre. Ce sont aussi des points d’eau et des terrains de chasse prisés pour certains animaux de la forêt comme les chauve-souris.
Ce type de milieu est rare sur ce territoire.
La forêt du Grand Bois est concernée par des zonages de protection réglementaire :
| ZONAGE | SURFACE | ACTIONS MISES EN OEUVRE |
|---|---|---|
| Parc Naturel Régional de Chartreuse |
200 ha | Prise en compte de la charte du Parc |
| Zone Natura 2000 ZCS « Réseau de zones humides, landes et falaises de l’Avant Pays Savoyard » | 200 ha |
Forêt traitée en futaie irrégulière en respect aux préconisations du document d’objectif de la Zone Natura 2000. Respect d’une large période de quiétude de la faune allant de février à août. |
État des lieux en forêt du Grand Bois :
- La pratique de la chasse est indispensable à l’équilibre forêt-gibier et à la bonne santé des écosystèmes
- Des protections individuelles sont mises en place autour des plants
- Des engrillagements sont installés dans les zones de plantation
Etat des lieux en forêt du Grand Bois :
- en forêt du Grand bois, des actions sont réalisées pour lutter contre l’envahissement de la Renouée du Japon

En montagne, la forêt joue un rôle clé pour réduire les avalanches, chutes de blocs, glissements de terrain et l’érosion superficielle. Sur les flancs de montagne, le couvert forestier limite le départ de matériaux (rochers, terre…) vers les torrents.
Dans les zones de départ d’avalanche, la présence d’une forêt dense fixe le manteau neigeux en altitude.
| Description de l’aléa (chute de blocs, crues torrentielles, avalanche…) | Chute de blocs |
|---|---|
| Menaces / Enjeux | Côté versant du Mont Grelle : des habitats épars le long de voirie communale (hameaux des Gencourts, de Pré Chartreux, des Meules), correspondant à des enjeux sociaux-économiques moyens |
| Classement réglementaire et zonages induits | Bas des parcelles 2, 11, 13, 20 et 31 |
| Équipements et ouvrages de protections existants | Filet en parcelle 20 |
| Actions programmées | En gérance par le service des routes |
La forêt : un rôle régulateur essentiel
Sols
Ce sont des milieux fragiles qu’il faut préserver lors des interventions en forêt. Les actions des forestiers sont adaptées en conséquence :
- Des zones de circulation des engins forestiers (cloisonnements) sont mis en place pour limiter le tassement du sol au moment de la récolte du bois.
- Des pratiques alternatives comme le débardage par câble aérien sont développées.
- Les souches d’arbres et des branches sont laissés au sol pour maintenir la structure du sol, apporter des éléments chimiques nécessaires à la croissance des arbres et pour servir de refuge à la biodiversité.
Depuis 2019, afin de préserver la qualité des sols forestiers, l’ONF a totalement abandonné l’usage d’herbicides, insecticides et fongicides, par ailleurs très peu utilisés auparavant. La vie du sol est sensible à tout type de contamination, c’est pour cela qu’il est proscrit d’abandonner ses déchets en forêt, y compris les déchets verts.
Eau
- 1 captage ainsi que ses périmètres de protection (2 ha) sont présents sur la forêt du Grand Bois
- En périmètre de captage d’eau potable, une réglementation stricte s’applique afin de protéger la ressource vis-à-vis des pollutions.
© BAEHL Meline / ONF – Cliquez pour voir : la Charte du promeneur “J’agis pour la forêt”
Les actions réalisées par le forestier visent à préserver le milieu naturel tout en permettant aux différents utilisateurs de la forêt de pouvoir profiter de la forêt pour ses activités de loisirs, en toute sécurité.
| SITE | ACTIVITÉS | DÉTAILS | Action prévues dans le plan de gestion 2025-2037 |
|---|---|---|---|
| Forêt | Site d’accueil | Propreté | |
| Forêt | Randonnée | Itinéraires inscrits au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR) | Entretien du balisage |
| Belvédère «les 4 seigneurs» | Sécurisation et entretien |
La forêt est un espace naturel où cohabitent de nombreuses espèces de plantes et d’animaux. Cet écosystème fragile peut être perturbé par les activités humaines.
Les bonnes pratiques de respect mutuel et envers la nature sont rappelées dans la charte du promeneur.
Dans la forêt du Grand Bois, face à la multiplication des usages en forêt et pour préserver le milieu et les espèces, la pratique du VTT est réglementée.
Les pratiques sont encadrées et réglementées dans la zone en arrêté de protection de biotope.
La gestion forestière tient compte du paysage en s’appuyant sur les principes suivants :
Coupes : autant que possible, les contours des coupes de bois épousent le relief et les formes naturelles.
Lisières : une transition progressive est recherchée entre les zones coupées et les peuplements environnants.
Cloisonnements et pistes : leur emprise est réduite au strict nécessaire et leur tracé s’inscrit dans le paysage en s’appuyant au maximum sur l’existant.
Diversité : les mélanges d’espèces d’arbres sont recherchés et les arbres remarquables identifiés sont préservés.
Branchages résiduels des exploitations : ils sont recoupés et dispersés sur place.
| Localisation | Description de l’action |
|---|---|
| Forêt partie gréseuse | Mettre en valeur les blocs de rochers proches des secteurs fréquentés |
| Rocher du Coucou | Conserver les points de vue |
| 13 arbres remarquables identifiés | Conserver et mettre en valeur des arbres remarquables (forme, dimensions, rareté de l’essence…) |









